Rendez – vous initié par Ma Lecturothèque
Le terme « incipit » vient du verbe latin incipire qui signifie commencer.
L’incipit sert à désigner le début d’un roman.
Aujourd’hui, il s’agit des premières lignes du roman « Les Arbres, En hiver – Meutres en série dans le Jura », le nouveau titre de l’auteur Patrick ERIS qui sort demain aux éditions Wartberg.
Un roman que l’auteur m’a très gentiment offert lors du salon du livre de Ménétrol et qui je l’avoue me tente énormément. La couverture est très énigmatique et le synopsis tout autant. Ma nouvelle lecture s’annonce sous le signe du polar policier sublimé d’une touche de fantastique peut-être ? On ne sait jamais trop avec l’auteur… Voici ce début de roman :
« Au commencement était la forêt.
Elle a toujours été là ; longtemps avant que le premier embryon d’être humain ne rampe hors du limon primordial, elle se dressait, majestueuse, déjà grouillante de vie. De vie et de mort. Même en ces terres du Jura qui furent si longtemps englouties sous les océans, au point qu’ils y laissèrent leur empreinte salée. Simple question de temps. La forêt attendait son heure, et lorsque les flots reculèrent, elle vint essaimer peu à peu sur ce nouveau domaine.
Peut-être est-ce pour cela que, à part quelques populations de soi-disant « sauvages » animistes ayant passé un marché avec mère Nature, l’homme en a toujours eu peur ? Des forêts sombres et oppressantes de Finlande à celles de Bavière, immenses et périlleuses, génératrices de légendes transmises de bouche à oreille que retranscrirent les frères Grimm et tant d’autres, ce roseau pensant qu’est l’homo sapiens les a toujours peuplées de menaces protéiformes, de créatures meurtrières, des chimères nées de ses terreurs superstitieuses qu’il a mises en scène dans mille contes fantaisistes. La forêt, ce labyrinthe feuillu où rôdent le loup, le vampire, le wendigo, les sorcières, les géants, les trolls, les elfes, les fées, et quoi encore ? Un lieu où il ne faut jamais s’aventurer après la tombée de la nuit sous peine des pires horreurs. Du moins est-ce le message de ces innombrables récits transmis depuis le commencement des temps. La forêt peut être nourricière en offrant bois et gibier, mais elle est également source de grands dangers.
Peut-être est-ce pour cela que l‘homme n’a eu de cesse de vouloir la domestiquer en vain. La forêt n’en a cure. »
Les blogueurs et blogueuses qui y participent aussi :
• Moglug
• Les Livres de George
• Nadège
• La Chambre rose et noire
• Lily (Au café bleu)
• Mon Univers fantasy
• La bibliothèque de Céline
• A la page des livres
• Mokamilla
• Lectoplum
• Vague Culturelle
• Pousse de Gingko
• Colcoriane
• Page blanche et noire
Ping : Premières lignes #29 – Ma Lecturothèque