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Le terme « incipit » vient du verbe latin incipire qui signifie commencer.
L’incipit sert à désigner le début d’un roman.
Aujourd’hui, ce sont les premières lignes de « Le refuge aux oiseaux » de Uwe TIMM paru aux éditions Piranha (je découvre !). Il s’agit de ma lecture actuelle que j’alterne avec Soul Breackers, j’avoue ne pas trop savoir quoi en penser, il y a des passages très prenants et des passages très longs… C’est un roman contemporain qui demande une certaine concentration, très littéraire et très bien écrit.
Quatrième de couverture : Christian a tout perdu : sa femme partie vivre en Inde il y a plusieurs années et sa fille égarée dans le monde de la finance, maintenant sa boîte d’informatique, son luxueux loft et sa chère Saab, mais surtout – et c’est le plus douloureux – sa maîtresse, Anna. Son nouveau travail consiste à observer et à compter les oiseaux migrateurs sur un îlot désert à l’embouchure de l’Elbe, dans la plus complète des solitudes. Lorsque Anna, partie vivre aux États-Unis, lui annonce sa visite, sa routine s’en trouve immédiatement bouleversée et le voilà submergé par les fantômes du passé. Explorant la nature des relations amoureuses et la poursuite effrénée du bonheur chez ses contemporains, Uwe Timm livre dans ce roman drôle et intelligent une profonde réflexion sur le désir.
Voici les premières lignes :
L’île se déplace lentement en direction de l’est. Trois à quatre mètres par an, au gré de la violence des tempêtes hivernales et des raz-de-marée. Il y a quarante ans, ici, à l’endroit précis où il se trouvait maintenant, il n’y avait que de l’eau, c’était l’estran.
Le vent avait fraîchi ces dernières heures. À l’ouest, un banc de nuages bleu nuit surplombait l’horizon. Des bourrasques arrachaient aux dunes des volutes de sable. L’écume des vagues expirantes était abandonnée sur le rivage, y dessinant de larges rayures gris blanc. Des mouettes planaient au-dessus des vagues ; soudain, l’une d’elles piquait du nez vers les flots, remontait avec, dans le bec, un vif éclair argent.
Dans la matinée, il avait longé, sur une centaine de mètres, la plage qu’il ratissait tous les trois jours, à la recherche d’objets rejetés par la mer. Ce jour-là, il y avait eu une bombe aérosol, un petit tube en verre avec ses comprimés, une chaussure de sport bleue, de marque Adidas, une boîte de vernis bleu pour coque de bateau – il estima la quantité restante de son contenu à un demi-litre -, ainsi qu’un pot de mousse au chocolat et un sac-poubelle bleu. Il rassembla les déchets, les mit dans un sac en plastique, les apporta jusqu’au cabanon d’où, une fois par mois, par marée basse, ils rejoignaient le continent en voiture à cheval.
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