Rendez – vous initié par Ma Lecturothèque
Le terme « incipit » vient du verbe latin incipire qui signifie commencer. L’incipit sert à désigner le début d’un roman.
Aujourd’hui, ce sont les premières lignes de Chéloïdes, Chronique Punk de Morgane Caussarieu, une auteure dont l’univers me rend curieuse et que je n’ai pas encore lue ! Ce roman n’est a priori pas le plus facile pour la découvrir mais on va tenter tout de même…
Quatrième de couverture : Colombe est maquilleuse sur des pornos gay. Malik est punk, et vit dans la rue.
Alcool, drogue et soirées destroy, tout semble les réunir, mais les jeunes gens ont chacun leurs démons. Commence alors une inévitable descente aux enfers.
Sans tabous, la plume incisive de Morgane Caussarieu nous plonge dans l’intimité d’un couple torturé, disséquant leur psychologie et leur sexualité avec un réalisme des plus crus. La scène alternative parisienne, sauvage et sclérosée, se dévoile au fil des pages.
Un récit touchant et tragique où la tendresse se mêle à la monstruosité.
Une histoire dont on ne sort pas indemne.
Voici les premières lignes :
-Roman, tu penses que je suis une personne équilibrée ?
Mon meilleur ami lève les yeux de son script, me scrute un moment.
-Drôle de question. Tout le monde est plus ou moins taré, tu sais.
-Ouais, mais quand même, t’en penses quoi ?
Il soupire, avale une gorgée de 1664, me tend la canette, me dit, super pompeux comme il est souvent « Ma chère Colombe, vous ne vous en sortez pas trop mal… étant donné les circonstances… » Quand il me vouvoie comme ça, impossible de savoir s’il fait de l’ironie, ou s’il est sérieux. Il ne rajoute rien – il pique à nouveau la tête dans ses feuillets, surligne une phrase au marqueur rose fluo.
Mon modèle s’agite, signe qu’il en a un peu marre – je lui refourgue la bière.
Le latex est sec.
Pour peaufiner l’effet, je tapote sur la fausse pommette, l’éponge imbibée de pigment bleu dilué à l’eau.
Puis me recule, admire le résultat.
Une tronche de macchab, veines apparentes, chairs nécrosées bien comme il faut, lèvres putrides, teint décrépit de sidéen, faux sang coagulé -mélange de colorant alimentaire et de chocolat en poudre. Le comédien en dessous, à fond dans le personnage, pousse un grognement d’outre-tombe efféminé.
Les blogueurs qui y participent :
• La Chambre rose et noire
• Songes d’une Walkyrie
• Au baz’art des mots
• Light & Smell
• Chronicroqueuse de livres
• Chez Xander
• Les livres de Rose
• Les livres de George
• La couleur des mots
• Félicie lit aussi
• La Booktillaise
• Café littéraire gourmand
• Lectrice assidue en devenir
• Au détour d’un livre
• Lady Butterfly & Co
• Lectures de Laurine
• Le monde enchanté de mes lectures
• Cœur d’encre
• Les tribulations de Coco
• Bettie Rose Books
• La vie page à page…
• Ombre Bones
• Les livres de Noémie
• La Voleuse de Marque-pages
• Camellia Burows
• Le Monde de Callistta
• Kaly Bizoux
• Le chemin des livres
• Vie quotidienne de Flaure
• Les mots de Junko
• Les lectures d’Angélique
• Sheona & books
• Ladiescolocblog
• A Blue Feather Blog
• Ma petite médiathèque
• Hubris Libris
• Le temps de la lecture
Ping : Premières lignes #113 | Songes d'une Walkyrie
Ping : Premières lignes #113 – Ma Lecturothèque
Ping : Premières lignes #112 – Ma Lecturothèque