« Il était une fois tome 1 : Au douzième coup de minuit » d’Eloisa JAMES

Il était une fois 1

Quatrième de couverture : Réduite au rang de servante depuis la mort de son père, Kate vit sous le joug de sa belle-mère Mariana. L’odieuse femme va bientôt marier sa fille, Victoria, à un éminent parti, mais avant tout, la future épouse doit être présentée au prince Gabriel. Par un coup du sort, Victoria ne peut se rendre au château. C’est donc Kate qui est envoyée à sa place, déguisée en fiancée. Kate va rencontrer Gabriel, un prince aussi charmant qu’arrogant. Un prince pour qui son cœur vacille, mais que le destin s’acharne à lui dérober. Et si un baiser avait le pouvoir de tout changer ? Et si les contes de fées existaient ?

Avis :

Il s’agit d’une nouvelle lecture commune avec Chtitepuce du blog La puce à l’oreille.

Une reprise sympathique d’un conte connu ; Cendrillon, dans une version romantisée et historique, on passe un bon moment mais c’est loin d’être du grand art !

Depuis la mort de son père, Kate subit les affres de sa belle – mère, Marianna ; elle n’a pas pu faire son entrée dans la société, n’a pas de dot pour se marier et doit rattraper les mauvaises décisions de cette dernière concernant la gestion du domaine familiale. Vêtue d’une simple robe en laine grise, elle a pris à cœur de le gérer au mieux et est devenue une simple domestique. Sa belle – sœur, Victoria, devant se marier avec un homme, Lord Dimsdale, ayant un lien de parenté avec un prince, elle doit le rencontrer afin qu’il valide cette union.  Mais Victoria ne peut pas se présenter devant celui-ci, Marianna exige alors que Kate se fasse passer pour sa sœur auprès du prince.

Il était une fois… Combien de fois n’avons – nous pas dans notre jeunesse entendu ce début de conte qui finissait toujours pas « Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants… », Eloïsa James ne déroge pas à la règle du conte au happy end, cependant elle innove, s’inspire et transforme outrageusement le conte de Cendrillon à une sauce romantique et d’une sensualité historique. Il était une fois donc une jeune femme asservie par sa belle – mère et occultée par une belle – sœur d’une beauté naïve. Un jour, elle rencontre un Prince, Gabriel, aussi beau qu’exotique dont le charme ne la laisse pas indifférente mais dont l’assurance nonchalante et sensuelle l’agace quelque peu. La répartie acerbe et sans mondanité de la jeune femme au physique sec et à la peau de miel  intrigue énormément le prince peu habitué à ce genre de femme. Une marâtre, une belle sœur, des haillons, une rencontre, un jeu de regards, une histoire de pantoufle de verre, un bal princier, une marraine aimante, une passion dévorante et le conte de fée peut commencer…

Kate est une jeune femme de caractère, elle tente de sauver le domaine paternel des pots cassés de sa Belle – mère qui aspire à rester jeune et à collectionner les toilettes sans se soucier de la fortune qu’elle dilapide. A force de travail, Kate a perdu ses rondeurs de jeunesse, elle présente donc un physique athlétique et une peau tannée par ses nombreuses virées à cheval au soleil, parcourant les terres familiales pour rassurer ses gens et les aider du mieux qu’elle peut. Kate est donc une femme courageuse, tenace et altruiste, elle refuse de quitter cette vie servile afin de ne pas abandonner le domaine au main de sa belle – mère.

Gabriel est un prince qui pour des raisons financières se voit obliger de contracter un mariage arrangé sans amour. Une lointaine princesse russe richissime doit donc se présenter à lui et devenir sa femme. Gabriel doit réparer les erreurs d’un oncle emporté par ses croyances religieuses et ayant abandonné ses gens. Pourtant, ce côté mondain ne lui convient pas, son rêve étant empreint d’archéologie et de découverte historique. Sous ses airs assurés et froids et sa grande beauté ténébreuse, le prince cache une profonde bonté.

Si la romance est passionnelle et pleine de sensualité, elle apparaît toutefois un peu précipité et trop rapide. Cela manque un peu de séduction entre les deux personnages pour pleinement faire vibrer nos cœurs de romantiques. C’est cependant plein d’humour ; des perruques colorées excentriques aux bichons maltais customisés par des saphirs en passant par des toilettes au nombre indécent et agrémentés de faux seins de cire, mais aussi des échanges « inconvenables » entre nos deux amoureux, alors on se laisse prendre au jeu et on suit leurs péripéties et les aléas de leur amour malmené par des obligations diverses et variées.

Du côté de l’écriture, l’auteure se lit très facilement et sait transporté son lecteur dans les mondanités de l’époque.  Il y a énormément de prises de liberté par rapport au conte original, il ne s’agit pas franchement d’une réécriture mais plutôt d’une inspiration libre et intemporelle.

En bref, c’est léger, romantique et divertissant mais pas vraiment passionnant ! J’avoue avoir très envie de lire le tome 2 qui reprend un de mes contes préférés, La Belle et La Bête et qui au vue des avis serait bien meilleur que ce tome – ci.

Jtaime

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