« Le Prince Bâtard, prélude à l’Assassin Royal » de Robin HOBB

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Quatrième de couverture : Une des légendes les plus sombres du royaume des Six Duchés raconte l’histoire du prince Pie, doué du Vif, qui fut jeté à bas du trône par les actions de nobles courageux afin que la lignée des Loinvoyant demeure sans tare. Aujourd’hui, la vérité qui se cache derrière le mythe se dévoile grâce au récit de Félicité, compagne roturière de la princesse Prudence de Castelcerf : avec celle-ci à ses côtés, Prudence devient une reine-servante au fort tempérament mais, quand elle donne le jour à un bâtard qui porte sur le corps la robe pie du cheval de son père, c’est Félicité qui se charge de l’élever. Et lorsque le prince Pie arrive au pouvoir, les intrigues politiques propagent de dangereux discours sur le Vif qui changeront à jamais le royaume…

Avis :

Ne connaissant pas l’univers de l’Assassin Royal, j’ai opté de prendre la lecture de ce prélude comme une légende indépendante sur l’accession et la perte du trône du royaume des Six Duchés du Prince Pie.

Contée par Félicité, une roturière, proche de la Reine Prudence la mère du Prince Pie, la légende côtoie la vérité chantée à la cours par les mesnestrels. Ce prince bâtard dont le pouvoir du Vif est légendaire s’est retrouvé à la tête du royaume sans jamais être vraiment accepté par les autres Ducs et en paiera chèrement les conséquences pour que la lignée pure des Loinvoyant reste toujours au pouvoir du royaume. Cette nouvelle raconte donc les origines filiales du Prince Pie ; l’histoire de sa mère la Reine Prudence au caractère affirmé qui refusa tous ses nobles prétendants jusqu’à tomber amoureuse d’un esclave et enceinte de son fils, qualifié de bâtard au physique ravagé par des tâches de vin mais aussi l’histoire de ce Prince Pie arrivé au pouvoir malgré sa tare et sa bâtardise mais rapidement déchu pour une histoire de sang pur, de jalousie et de femme.

Si le récit est assez court, le temps passe dans ce roman sur trois générations, des générations où il est toujours question de pouvoir, de politique et de lignée pure, engendrant jalousie et manigances pour causer la perte de ceux considérés comme impurs ou non nobles. Les générations passent et la mort chaque fois entre en jeu ; maladie, tristesse, meurtre, les causes sont multiples et servent le plus souvent les plus opportunistes. Sans connaître l’Assassin Royal, la lecture est assez particulière parce qu’il y a des notions spécifiques à l’univers décrit par l’auteure, des « pouvoir », tel le Vif notamment qui n’est autre que l’affinité particulière avec les animaux, mais aussi la structure en soi du Royaume composé de six duchés et dont le pouvoir majoritaire est celui de Castelcerf ou encore des noms de personnages atypiques : Chargeur, Courage… Ce qui rend le récit plutôt déstabilisant et finalement assez succinct et vague qu’il est difficile de pleinement s’immerger. La première partie est d’ailleurs assez longue et la seconde trop rapide, il n’y a pas de juste milieu entre la présentation des ascendants du Prince Pie et sa déchéance et succession silencieusement controversée. Heureusement, l’écriture de Robin Hobb est suffisamment fluide pour faciliter la lecture d’un non initié.

En bref, une petite parenthèse agréable et légendaire dans mes lectures du moment mais qui ne m’aura pas conquise.  Il s’agit probablement d’un livre destiné avant tout aux lecteurs de la série d’origine, au connaisseur de l’univers mais surtout aux admirateurs de Robin Hobb.

magie

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