« Le roi de la colline » de Jean BURY

Le roi de la collineQuatrième de couverture : 2006 – Thibault Castérède, 15 ans, s’enfuit de l’orphelinat où il vit avec Claire, sa petite protégée, victime de visions apocalyptiques. Il est contraint de demander de l’aide au Cercle, une organisation secrète mondiale avec laquelle il a collaboré autrefois, afin de de se protéger d’une immense menace qui pèse sur l’humanité.

2016 – Thibault se retrouve nez à nez avec un inconnu qui lui demande de le suivre jusqu’au quartier général du Cercle de Paris. C’est ici que Thibault va découvrir un danger encore plus menaçant que celui auquel il avait dû faire face dix années auparavant. Le jeune homme, qui a perdu une partie de sa jeunesse au sein de ce mystérieux groupe, va-t-il accepter de mener cette nouvelle mission, au risque d’y laisser la vie ?

— Chronique —

Un roman au synopsis intéressant où deux histoires parallèles se suivent menées par un même personnage, adolescent dans l’une, jeune homme dans l’autre. Cependant, le côté trop jeunesse et le style d’écriture ne m’auront pas tout à fait convaincue.

En 2006, Thibault Castérède est un adolescent placé dans un foyer d’orphelins. Il se lie d’amitié avec la petite Claire qui semble avoir des visions catastrophiques de l’avenir. Pour la protéger, Thibault décide de reprendre contact avec le Cercle dont il fut membre à part entière, un groupuscule censé protéger l’humanité des créatures de l’ombre qui les menacent. Une grande menace se profile d’ailleurs à l’horizon, Claire et Thibault devront lui faire face. Dix ans plus tard, Thibault mène une vie solitaire. Il se se retrouve face à un homme qu’il n’a aucun souci à maîtriser. Ce dernier dit faire partie du cercle et lui demande de suivre. Sur place, le constat est sévère, le cercle a été attaqué et il n’en reste pas grand chose. Thibault va devoir à nouveau affronter le danger et il semble très puissant.

Sur le fond, le roman présente des qualités indéniables, un synopsis alléchant, un héros, des créatures ténébreuses surnaturelles, des attaques, des combats, des personnages variés et une alternance chronologique qui assure un certain rythme. C’est un roman jeunesse et le style d’écriture et la façon dont est menée l’intrigue le prouve, cependant un peu trop, et cela nuit à la fluidité de la lecture. C’est vraiment dommage !

Thibault Castérède est le personnage principal de ce roman, on le suit dans deux intrigues distinctes mais cependant relativement similaires. Dans la première, c’est un jeune adolescent, qui s’emporte un peu trop vite, il est en colère contre le cercle qui lui a volé son enfance. Il a cependant des réactions puériles et exacerbées, un côté du personnage qui peut vite se révéler agaçant. A côté de ça, c’est un personnage courageux, protecteur et aimant avec ceux qu’il prend sous son aile. C’est le cas avec la petite Claire. Sa petite protégée à des visions intenses qui la fragilisent tout comme lui quand il avait son âge. Il voit en Claire, son propre reflet et veut lui éviter par tous les moyens de vivre ce qu’il a vécu. Pourtant, ils devront ensemble affronter une grande menace. Dans la seconde, c’est un jeune homme, a priori seul, qui se retrouve à nouveau au cœur des problèmes du cercle et face à un gamin à protéger. Thibault a mûri mais il reste toujours en colère, parfois trop téméraire, il prend des risques inconsidérés et à nouveau il doit affronter un plus gros danger encore. On fait donc le parallèle entre ces deux histoires où la première apparaît plus « légère » par l’âge et le danger menaçant et la seconde plus « mâture ». Un principe intéressant même si pour la première, on devine un peu trop les choses.

Du côté de l’intrigue, on reste sur des choses basiques mais qui fonctionnent. Une lumière étrange aux pouvoirs croissants, un seigneur vampires, des grands chiens de nuit, des loups garous, des vampires et même une banshee sont les principales menaces du cercler et les principales créatures fantastiques qui apparaissent dans cette œuvre. De quoi appâter les amateurs d’univers fantastique ! Le cercle est un groupe d’humains dirigé par des adultes sans pouvoirs spécifiques mais ce sont des enfants qui ont des pouvoirs jusqu’à l’adolescence qui les aident puis plus tard qui se retrouvent sur les champs de bataille.

Là où ça pêche un peu, c’est au niveau du style d’écriture d’une part et la rapidité de l’intrigue d’autre part. Pour le premier, il y a un côté trop scolaire, beaucoup de répétions et un manque probant de variété dans le vocabulaire. Certes, c’est destiné à un public jeunesse, mais j’ai trouvé le style un peu « léger ». Cela donne un côté saccadé qui empêche le lecteur de s’immerger complètement dans l’histoire. Pour le second, j’ai trouvé que c’était un peu précipité dans les dénouements de l’intrigue, ça manquait d’actions intermédiaires. Cela reste toutefois un avis très personnel.

En bref, un roman qui me laisse un goût d’inachevé, je suis plutôt bon public sur les romans jeunesse mais le style un peu « léger » a eu raison de mon enthousiasme. Un livre à réserver (à mon sens) uniquement au jeune public !

— Challenge concerné par cette lecture —

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Un commentaire pour « Le roi de la colline » de Jean BURY

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