Premières lignes #51

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Rendez – vous initié par Ma Lecturothèque

Le terme « incipit » vient du verbe latin incipire qui signifie commencer.
L’incipit sert à désigner le début d’un roman.

Aujourd’hui, ce sont les premières lignes de « Marie Béatrice » de Romain MIKAM, un roman auto-édité dont j’ai entendu beaucoup de bien, vous pouvez entre autre lire les avis de Louve du blog Les Victimes de Louve et de Fred du blog Un K à part. C’est d’ailleurs un peu grâce à Louve que l’auteur m’a gentiment envoyé son livre. La thématique est osée mais néanmoins très intéressante. Je le démarre aujourd’hui.

Quatrième de couverture : Au sein de la Principauté, cette enclave aux lois atypiques, les machines comme Marie ont des droits. Elles sont de vraies personnes, avec carte d’identité, permis de conduire, taxe d’habitation et sécurité sociale.

Et en tant que personne libre, Marie entend bien tirer tout ce qu’elle peut de sa vie. Mais sa programmation la destine à accomplir des actes sexuels rémunérés pour survivre.

Comment concilier cet impératif avec son désir de normalité, avec sa vie de couple, avec son besoin de sécurité ? Et si elle en faisait un soin ? Qui pourrait se plaindre qu’elle travaille dans un hôpital ?

Voici les premières lignes :

Chapitre 1 : Entretien

Les chaises sont plutôt dures. Je m’attendais à quelque chose de plus luxueux. Je crois que je vais devenir folle si la secrétaire continue à me regarder comme ça. C’est quand même dingue d’avoir l’air aussi hostile ! Elle ne me connaît même pas !
J’ai pourtant fait attention. Mes vêtements cachent tout ce qui peut me trahir. J’ai fait tout ce que je pouvais pour paraître aussi normale que possible. J’ai vérifié dans les toilettes, je suis parfaite : correctement coiffée, pas trop maquillée, pas en retard non plus… J’espère que le directeur sera mieux disposé qu’elle, ou alors autant dire tout de suite adieu au poste.
Ma candidature semble avoir brûlé les mains du DRH qui a refilé ma patate chaude au grand chef en personne, Monsieur Aigneau. Je me demande de quoi il a l’air. Il faudrait mettre une photo des gens sur les plaques à l’entrée des bureaux. Ça rendrait l’attente moins intimidante.
La porte s’ouvre. Il est ponctuel. C’est bon ou mauvais signe ? Faut que j’arrête de psychoter comme ça. Il est à l’heure, un point c’est tout. Ça n’a pas de signification particulière. Je vais finir par perdre mes moyens si je me fais des films. Allez, on se concentre et on y va. Tâchons de faire bonne impression.

– Mademoiselle Béatrice ?
– Oui, c’est bien moi.
– Entrez, je vous en prie.

Il ne ressemble pas du tout à ce que j’imaginais. .le le voyais plus grand et plus sec. Au lieu de cela, je découvre un petit homme légèrement enveloppé affublé d’une calvitie modérée. il semblerait assez quelconque si ses yeux n’avaient pas cette expression d’intelligence affûtée.
Tiens, un phalaenopsis. Quelqu’un qui met une orchidée sur son bureau ne peut pas être fondamentalement mauvais.

Les blogueurs et blogueuses qui y participent aussi  :
Moglug 
Les Livres de George
• La Chambre rose et noire
• Lectoplum
Pousse de Gingko
• Colcoriane
Camellia Burrows
Au bazar des mots
Akatsuki no manga
Mon univers fantasy
• La bibliothèque de Céline
Charlène Voirin
Eléonore B
La Marmotte qui lit

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