« The first love melt in ultramarine » de Yuki RINGO

Quatrième de couverture : Suite à une grave blessure à l’épaule, Kengo se voit contraint d’arrêter le Baseball. Alors qu’il est totalement déprimé et perdu depuis la perte de sa passion, il fait la rencontre d’un étrange élève dans la salle de musique de son lycée. Yoshioka est en fait un camarade de classe de Kengo, mais pour une mystérieuse raison, il ne suit plus les cours depuis un an. La musique semble être sa seule échappatoire face aux démons de son passé. De son côté, Kengo ne peut rester impassible et décide de rester près de lui. Une lueur d’espoir vient d’apparaître… Découvrez une histoire d’amitié bouleversante qui aborde le thème du harcèlement scolaire.

— Chronique —

Gros gros coup de cœur pour ce manga absolument magnifique !

Tout est beau dans ce titre, l’histoire, le graphisme, les personnages, c’est un titre absolument sublime que j’ai déjà lu plusieurs fois (oui, oui quand on aime, on ne compte pas). Le sujet est très dur et finement traité, on parle de harcèlement scolaire mais cela va même bien plus loin, c’est intrusif, violent, psychologiquement difficile, pourtant la mangaka le fait très bien, c’est subtil, c’est élégant, c’est empli de douceur. Un style que Ringo Yuki maîtrise à merveille pour notre plus grand plaisir.

Kengo est le meilleur lanceur de son équipe de baseball, cependant une blessure à l’épaule suivie d’une opération ne va plus lui permettre de jouer pour un moment. Une situation difficile pour lui qui l’éloigne de son club. A force d’errer dans son lycée, il finit pas s’orienter vers la salle de musique que son oncle fréquente régulièrement pour jouer du piano, il tombe finalement sur le mystérieux Yoshioka, un élève de sa classe systématiquement absent et qu’il n’a jamais vu en cours. Curieux, Kengo prend rapidement l’habitude de passer du temps avec lui, peu à peu les deux jeunes gens apprennent à se connaître et Kengo apprend assez vite que Yoshioka a subi un harcèlement très extrême.

Yuki Ringo, c’est une valeur sûre dans l’univers yaoi, en deux mangas elle m’avait alpagué dans ses filets et avec ce titre là, elle a achevé de me convaincre de la suivre et de sa qualité tant scénaristique que dessinatrice. Elle traite toujours de sujets forts, potentiellement dérangeants, des mises en situation sociétales difficiles pour ses personnages, toujours réalistes. Elle suscite de fortes interrogations à ses lecteurs, elle les sensibilise à des sujets souvent actuels, et tout ça avec une pureté et une élégance incroyable. Le coup de crayon est très épuré, simple, efficace, ultra-expressif, on ressent pleinement les émotions des personnages, c’est très contrasté, c’est un vrai chamboule-tout dans nos petits cœurs quand on lit une de ses histoires et ses fins sont toujours très fines, sans aucun excès, elle ne tombe jamais dans la facilité. C’est juste parfait.

Ce titre là est clairement celui que j’ai préféré des quatre titres que j’ai pu lire. La thématique abordée du harcèlement scolaire poussé à l’extrême à travers le personnage de Yoshioka donne des frissons d’écœurement, à travers des scènes très brèves et très softs mais largement suffisantes pour vous déconcerter. Le sujet est maîtrisé, sans trop en faire, et c’est une bien belle réussite.

On a donc un personnage traumatisé qui a subi des sévices, qui se perd et se retrouve uniquement dans la musique, le piano pour être précis. Yoshioka est un personnage plutôt frêle, sensible, doux, pourrait-on dire effacé même. Évidemment qu’il est attachant, et ce qui est très intéressant à voir et à découvrir c’est comment ce personnage va se reconstruire peu à peu grâce à un autre personnage qui est tout son opposé. Ces petits moments extrêmement forts entre eux, parfois aussi légers qu’une plume avec une intensité folle qui vous chavirent le cœur, vont en quelque sorte l’exorciser de ce passé douloureux.

Mais je dois dire que la palme des personnages revient à Kengo. Ce personnage blessé à l’épaule qui ne peut plus jouer au base-ball, et sombre dans la mélancolie, s’éloignant de sa passion et de ses équipiers, va trouver un nouvel intérêt en Yoshioka, à cette énigme humaine qui semble partager une certaine relation avec son oncle. Kengo, c’est le genre de mec plutôt bien bâti par la pratique du sport, grand, impressionnant quelque part et qui pourtant est tout en innocence, il est très attachant, j’ai adoré ses moments de doutes, ses moments de gênes face à Yoshioka, parce que ça faisait de lui quelqu’un de profondément humain qui ne  maîtrisait pas trop ce qu’il ressentait. Doux, très à l’écoute, patient et compréhensif, protecteur aussi, le personnage a de très belles qualités qui en font un très beau personnage. Et mine de rien s’il aidait Yoshioka à reprendre goût  à la vie, lui aussi retrouvait un nouveau souffle.

En bref, The First love melt in ultramarine est un titre yaoi sublime, très joliment croqué avec beaucoup de simplicité et d’intensité et un scénario réaliste et poétique à la thématique difficile qui met en scène deux personnages très forts. Et que dire de cette couverture magnifique couverture qui exprime parfaitement l’ensemble du titre. A lire !

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5 commentaires pour « The first love melt in ultramarine » de Yuki RINGO

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  3. Xander dit :

    Ringo Yuki 😍😍

  4. Ouiiiii ravie de voir que ce one-shot continue de plaire! J’ai eu un gros de coeur également de mon côté! C’était beau et je ne cesse de le recommender ^^ »

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